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L’homme dans sa verticalité

Voici le compte rendu, d’une question que j’ai posé aux hommes, en 2016:

L’homme et son chemin de verticalisation…

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Chers hommes, chers femmes, chers Êtres en chemin…

Voici une ébauche de synthèse de vos retours à ma question : « Selon vous, comment la femme bienveillante laisse l’homme se redresser dans sa verticalité, sans le castrer… ».

J’ai été touchée par votre participation, votre motivation, votre présence ! J’ai été touchée par votre simplicité et votre authenticité… Merci à vous tous qui m’avez témoignée, enseignée, enrichie…Merci pour vos réponses sur facebook, pour vos réponses en messages privés, à vous qui m’avez sollicité pour un entretien téléphonique ou à me rencontrer pour échanger sur ce sujet qui vous tient à cœur ! J’en ressors impressionnée, émotionnée, nourrie (au sens propre comme au figuré !), grandie …

Impressionnée par votre ouverture, confiance, conscience, votre chemin avec vous m’aime, votre écoute de moi-même et de mon besoin du moment dans cette question. Par vos réponses variées et profondes…Impressionnée par votre capacité à recadrer, à recentrer, à aligner… Grande leçon d’humilité pour moi, mais du tout tellement bon à vous sentir droit là face à moi, c’est bon et rassurant, cela permet d’être, de tout cœur merci ! Namasté !

J’ai observé chez moi, d’abord ma protection face à certaines de vos réponses, parfois mes projections ou interprétations, combien certaines de vos réponses venaient me chercher tout au fond de moi par rapport à certaines traversées avec l’homme. J’ai observé toute la demande d’ouverture que cela m’a demandé pour aller à votre rencontre dans votre univers, et oui parfois mes angoisses ont revibrées me demandant une revisite en moi-même. J’ai observé que la justesse de vos propos venait me trouver dans un espace de douceur en moi, d’émotion de joie dans cette espace de retrouvaille. Hummmmmmmm ! Merci !

On y est ! Tentative de synthèse des retours qui, vous l’aurez compris, ont été pour moi bien riches ! Cette synthèse n’est ni un cours, ni une généralité, mais un peu de ce que chacun de vous m’avez dit sur vos parcours personnels…

– Le chemin de verticalité chez l’homme ne demande en aucun cas la permission, l’autorisation de la femme !

– C’est une volonté propre après une ou des prises de consciences, la volonté viens de lui-même, parfois quand il accepte de tomber, de s’abaisser lui-même, d’aller voir sa part d’ombre et de vulnérabilité pour se sentir assez fort pour grandir.

– Le chemin de redressement est un chemin d’homme, entre hommes… Il va se nourrir chez ses pères et ses pairs, pour ses paires ( )…

– Le chemin de verticalité demande parfois un chemin de retour vers sa mère : comprendre sa relation à elle, et où on en est dans son œdipe : fusion avec la mère? Absence du père ? La femme devient alors une nourriture affective dont il est difficile de se séparer = > dépendance affective. L’homme est alors dans une relation trop horizontale : quand il revient dans sa verticalité, il se sent mieux, plus vivant. Ce qui le fait quitter ce chemin de verticalité, c’est peut être, le refus de la femme à la prise de distance dans la relation fusionnelle : alors il se culpabilise, il se sent coupable du mal être de la femme (maman est dépressive à cause de moi), et il revient dans une relation plus horizontale. A ce moment-là, l’homme a alors du mal à être lui avec la femme. Parfois sa solution pour sortir de ce schéma sera la rupture et la fuite. Alors il vivra pour lui-même, du bien dans ces moments entre les relations.
Le schéma de la dépendance affective demande du temps pour en sortir : plusieurs cycles de verticalité puis horizontalité, pour arriver à trouver petit à petit l’équilibre dans l’harmonisation entre cette verticalité (yang) et cette horizontalité (yin) en lui et donc avec la femme.
Face à sa mère, l’homme pourra aussi aller revisiter, sa sensation d’avoir été castré par elle, et ensuite par les femmes. Ce sera pour lui, alors un retour vers son enfant intérieur, pour qu’il puisse lui-même regarder sa mère, non comme un enfant, mais comme un homme, voir en elle ce qui l’a amenée à castrer les hommes, reprendre son droit de l’envoyer « CHIER » puis la comprendre et lui pardonner….

– L’homme apprendra alors petit à petit à prendre soin de lui-même. En se redressant, il apprendra à être lui face aux femmes comme elles sont, dans ce qu’elles ont de meilleurs et de pire. Il n’attend plus de la femme, ni la mère, ni l’infirmière, et si la femme sait se garder de retomber dans ces travers-là, il pourra alors avancer avec elle, en miroir et en alliance.
Il apprendra à prendre soin de lui-même, sans vouloir prendre soin de la femme. Il osera dire non à la femme, tout en étant en lien avec elle. Etre en lien avec elle, tout en restant en lien avec soi.

– Pour sortir de ses peurs, les hommes ont aussi besoin de beaucoup de sécurité, de ne pas être critiqué, interrompu et d’avoir le droit à l’erreur. 
Parmi les grandes peurs de l’homme, on peut retrouver entre autre : 

 Peur de la castration
 Peur d’être envahi
 Peur d’être anéanti ou d’anéantir
 Peur de détruire la femme
 Peur d’être rejeté.

– L’homme qui n’a pas dépassé ses peurs est gouverné par son petit garçon intérieur, qui prend alors parfois toute la place de façon tyrannique : cela donne des hommes coupés de leurs sensations, de leurs émotions, dans la toute-puissance, dans des faux selfs d’apparence rassurante, mais en grattant, on voit vite le petit garçon.

– L’homme s’il veut grandir, doit alors accepter sa vulnérabilité, puis accepter de l’exprimer à l’autre et dans l’intimité. Au départ, il peut croire à une marque de faiblesse, voire il se confrontera à certaines femmes qui ne comprendrons pas encore l’équation : « émotion/puissance. Alors, peut-être qu’il se sentira encore rejeté. Mais petit à petit son chemin l’amènera à comprendre que la femme aime en général les hommes qui sont dans leur vulnérabilité : ce sont des hommes puissants à ses yeux !

– L’homme a alors besoin d’être face à des femmes au cœur ouvert, dans la capacité d’accueil douce du féminin. Il a besoin d’être reconnu et accueilli dans ses forces et ses vulnérabilités, dans sa lumière et sa part d’ombre, dans son imperfection et ses doutes, dans ses joies et ses peines. Même si la femme se positionne dans le non, il a besoin d’un « non » de douceur et de compréhension, un « non » qui donne juste la limite sans nier l’homme dans sa demande.

– Mais l’homme qui se redresse apprend qu’il a le droit de désirer et de désirer sexuellement… La société actuelle, peut nous faire croire que l’homme n’a plus le droit de désirer. Il a besoin de femmes qui l’accueillent dans son désir, sans l’assimiler à un pervers ou un agresseur, car sinon il intègre que son désir n’est pas recevable, il se sent sale et rejeté. La femme en autonomie avec ses limites va être plus tranquille avec le désir de l’homme et peut le respecter. Elle peut accueillir l’homme dans son désir, et si cela ne lui convient pas pour elle-même, elle peut alors refuser ses avances avec douceur et bienveillance.

– Pour se redresser totalement, l’homme a besoin de sortir de ses peurs, mais aussi de ses challenges. Etre un super mâle, c’est le message inconscient qu’envoie notre système aux hommes, le chemin de la libération c’est de voir la souffrance qui s’en dégage… L’homme fort est un homme qui n’a plus rien à prouver, ni à se prouver : il est libre. Il est sorti de ses projections sur la femme, il a pu quitter la toute-puissance de la libido qui emprise dans ses désirs forts. Plus rien à prouver, plus rien à défendre, plus de programme, ni de volonté, une présence l’autre sans jugement, respect de ce qu’il sent, douceur avec soi-même, acceptation totale de ce qui est. Le silence et la paix se sont installés en lui. Il expérimente ainsi à être plus en présence à ce qu’il est et à l’autre. Il peut alors accueillir la femme avec tranquillité, vouloir voir son féminin, sa puissance. Il joue avec elle juste pour le plaisir de la danse, en étant pleinement là. Il propose sa créativité et avec tranquillité, pose ses demandes pour le fun, en acceptant que l’autre ne soit pas forcement d’accord. Là, c’est le bonheur qui s’invite dans le couple.

– Mais avant d’en arriver là, l’homme devra reprendre sa place face au féminin : sortir du jeu dominant/dominé. Il apprendra à se confronter sans tuer, ni l’autre, ni lui-même. Il expérimentera comment le conflit l’amènera vers l’amour. Il sortira de la bataille de territoire du « ma façon de vivre est la vérité ». Il ira vers la confrontation sans affronter, vers le conflit en sécurité, vers l’agressivité saine. Il sortira de la violence, de cette espace qui nie l’existence de l’autre, où l’autre devient l’objet de ses désirs, relation de pouvoir et de possession. 
La violence est la rupture du lien humain, ou l’autre est nié soit par le silence, soit en étant objetisé : il devient autre chose que ce qu’il est : 100% l’objet de ses projections. Il refusera aussi une fausse douceur qui veut fuir le conflit et qui pourtant raisonne en violence, mais assumera son agressivité et celle de sa partenaire, pour retourner ensuite vers la douceur du dialogue.

Le dialogue est le chemin vers l’autre : l’accueil du monde de l’autre : il ne peut être fait que quand il y a eu d’abord accueil pour lui-même de son propre monde.

Ce chemin amènera à celui de l’unité… On veut cataloguer, généralisé, opposé le féminin au masculin… Pourtant il n’existe que des Etres humains en souffrances, qui ont d’abord besoin de s’accueillir eux même, comme ils sont, pour pouvoir accueillir l’autre ensuite…

– Mon rajout personnel (Claire-Lise) : Hommes castrés, femmes abusées, le chemin est le même : visiter ses blessures, les panser et se reconstruire avec ses semblables, se redresser, se positionner, oser le dialogue sans avoir peur de la confrontation, oser le conflit est le passage, oser rester droit dans ses émotions fortes, s’aimer dedans, accepter l’autre dedans, être accueilli soi-même par l’autre dedans , oui, le passage de bascule !!!, puis, apprendre à aller écouter l’autre dans son territoire pour comprendre que pour finir l’autre et moi c’est pareil : même souffrance, même besoin, même désir… Alors la dualité s’effacera pour laisser place à l’Unité et l’Amour. 

-Il arrivera alors le temps où chacun assumera la charge qu’il porte de sa lignée : Femmes, Hommes, les abus, les violences, les pressions, incompréhensions, humiliations etc… que tout ce que nous nous sommes infligées mutuellement, soit reconnu, assumé et pardonné….

La femme thérapeute, dans un travail thérapeutique, autorisera l’homme à être lui-même, l’aidera à prendre conscience de ses besoins. Elle l’accompagnera dans une reparentalisation saine, puis elle autorisera la colère et la vulnérabilité devant elle, ses désirs masculins aussi, mais sera remettre du cadre avec douceur. Par contre elle s’autorisera elle-même à être en colère devant l’homme si besoin… Elle expérimentera avec lui à gérer les conflits avec bienveillance. Elle prendra garde aux injonctions subtils, à vouloir l’amener dans un sens ou dans un autre, comme si la colère était « le chemin » thérapeutique, car alors l’homme pourrait jouer le bon élève avec une bonne colère, juste pour faire plaisir à sa thérapeute, en rejouant le gentil fils à sa maman. Son rôle a elle est d’accueillir le consultant juste comme il est, au-delà des carquants et des généralités féminin/masculin… Prendre conscience de l’énergie du système qui se dégage de la séance, voir le jeu qui se joue et juste cela : le conscientiser pour qu’il s’arrête… La supervision et son travail personnel sur ses propres profondeurs sont ses atouts principaux… Mais surtout au-delà de son ombre, elle prend confiance à son choix fondamental, son choix d’âme : au service de quoi s’est-elle mise ? Au-delà de son ombre, elle fait confiance à sa Grandeur d’Âme et à l’écosystème thérapeutique qui se mettra en place autour de cela…

Profondément nourrie par vos Êtres, en gratitude devant autant d’abondance, ma demande a été entendue et a été répondue au-delà de toutes mes espérances… Vos enseignements d’homme ont été des cadeaux profonds… Un grand espace de douceur vibre en moi après ces dialogues avec vous ! Peut-être bien que c’est ce que j’étais venue chercher ? Doux hug avec vous tous …

Namasté

Claire-Lise Laugt

Un commentaire

  • CHRISTIAN GARDE

    juste un petit partage ! que je distribue dans les bus ou la rue !
    BONJOUR, Vous êtes des humains ! Que vous soyez de n’importe quelle couleur, de n’importe quelle religion, croyance, ou origine que vous soyez gros ou maigre, riche ou pauvre, malade, handicapé ou en parfaite santé, vous êtes avant tout un être humain ! Alors aimez votre humanité, aimez la vôtre, afin de pouvoir aimer celle des autres. Enlevez sur de votre visage le masque de prétention, d’orgueil, d’agressivité, de doute, de certitude, d’indifférence, de tristesse, de fatigue et réalisez que vous portez en vous la plus grande des richesses : LA VIE ! La VIE est en vous. Elle mérite tous les honneurs, le respect, le partage, et surtout d’être remercié pour ce cadeau qui vous a été offert. Alors respirez-la, Osez la tendresse. Donnez-vous à la vie, soyez la vie ? Et posez juste un petit sourire sur vos lèvres et dans votre regard. “Le sourire, c’est la note d’un soupir d’amour partagé du silence sans mots”. Christian GARDE (Facebook) svp partagez, ou jeter… dans une poubelle svp. Merci.

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